Né en 1958 de parents architectes, Pierre Rulens a très tôt baigné dans un monde d’artistes. Parmi ces personnalités ont compte Paul Delvaux, George Grard, le violoncelliste Van Hecke et bien d’autres. Cet entourage l’a imprégné d’une fibre créatrice et chemin faisant, il s’est inéluctablement tourné vers le travail de la matière et des formes.
Pierre s'est d'abord intéressé à l'acier, avec une première exposition en 1993 dans l'ancienne ambassade de France, où il a présenté des oeuvres en métal découpé sur le thème de l'alchimie et de la Renaissance. C'est en 1998, que vient le déclic du bronze lors de sa rencontre avec le sculpteur Olivier Strebelle. A ses côtés, Pierre apprend durant plus d'un an le difficile travail de préparation de ce métal porté à très haute température : la mise en forme de la cire, de la terre et du plâtre en vue de la préparation de la coulée.
Quelques temps plus tard, il est contacté par l'organisme bruxellois en charge des illuminations et des décorations de la Grand-Place pour l'avènement de l'an 2000. Il y expose trois pièces majeures de huit mètres, l'une sur le thème de la devise de Bruxelles, "Omnibus Omnia" (Tout pour tous), la deuxième sur le thème du temps qui s'écoule, et la troisième reprenant celui de saint Michel terrassant le dragon. Cette dernière est toujours visible à Uccle, sur l'avenue des Statuaires.
L'intérêt que l'artiste porte au ruban de Möbius teinte ensuite son oeuvre d'une nouvelle dimension, celle d’un défi esthétique à relever en modelant la courbe tendue qu'il traduit dans des sculptures où la torsion de l'arrondi magnifie la topologie paradoxale établie par le mathématicien allemand.
L'artiste a également exposé aux USA, à Newport, dans l'État de Rhode Island, de même qu'à Toulouse et en Bretagne.