Un architecte belge d'une longue lignée d'architectes, directeur d'un collège d'art, un artiste d'abord et un sculpteur avant tout.

Eric Luc Maquet était très intéressé par les bandes dessinées qu'il a essayées alors qu'il était étudiant.
Il était prêt à devenir concepteur automobile ou dessinateur aéronautique ou un nombre infini de choses. Mais sous le charme d'une visite aux Cristalleries du Val-Saint-Lambert, Eric Luc a commencé à travailler sur le verre, apprenant à le souffler et s'entraînant à Sars-Poteries avec des professeurs de l'Académie Gerrit Rietveld d'Amsterdam.

À son retour en Belgique, il a été inspiré par la maîtrise d'Alfred COLLARD, des talents de Koen VANDERSTUKKEN et part découvrir la méthode de travail à froid d'Ales VASICEK à Prague.

Eric Luc a terminé son initiation en expérimentant la technique "pastorale" à Murano lors d'un stage avec Davide SALVADORE. Il a ensuite déménagé à Vannes-le-Châtel pour travailler dans le studio CERFAV, accompagné de son assistant suisse Yann OULEVAY, spécialiste de l'art des maîtres de verre italiens.

Puis est venu le temps des expositions en France, en Belgique, au Luxembourg et aux États-Unis, qui ont propulsé l'artiste vers d'autres horizons. Eric Luc ressent dès lors l'envie de faire l'expérience de la solidité, de se plonger dans de nouveaux matériaux. Il découvre la force absolue de la pierre. En même temps, sa sensibilité préfère la fluidité de l'acier.

Il affronte les tensions de l'aluminium, cherche le mouvement sculpté qu'il admirait tant chez Calder ou Rickey, fait des sculptures composées de triangles pivotant sur des tiges d'acier incurvées sur lesquelles il fixe des surfaces courbes en aluminium étiré. Le mouvement et la lumière créent des effets chatoyants qui enrichissent la dynamique.

Face à des problèmes de liaison, il s'est rendu à l'atelier Pol Bury à Paris à la recherche de solutions avant de suspendre son travail sur l'aluminium.

De nouvelles perspectives s'ouvrent à lui. Eric Luc est un rêveur impénitent. Il est inspiré par le bronze, un nouveau monde qu'il explore avec brio. Il s'immerge corps et âme en passant ses nuits à dessiner, à effacer, à corriger, à tester le matériel, à façonner ce qui passera entre les mains de ses fonderies italiennes et bulgares.

Avec la maîtrise de ses talents combinés, Eric Luc Maquet établit des liens entre ses différentes expériences pour atteindre un processus plus profond, celui de la maturité, où le travail du sculpteur se positionne comme un outil de lutte et d'espoir contre les bouleversements prévus, une série intitulée MÛ comme mutation, MÛ IN SPACE.

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